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En horticulture comme ailleurs, la révolution numérique est en marche. De nouveaux outils et de nouvelles technologies apparaissent, qu’il faut adapter, calibrer et valider, et qui permettront demain aux acteurs de la filière d’anticiper et de prendre des décisions mieux éclairées.

L’un des domaines auxquels ces nouvelles technologies peuvent s’appliquer est celui de la protection des cultures, qui est probablement l’un des enjeux les plus importants de la filière, et la production horticole est tout particulièrement concernée par les objectifs de réduction des usages de produits phytopharmaceutiques portés par les plans Ecophyto.

Dans ce domaine, l’arrivée de nouveaux capteurs autonomes et de systèmes de suivi connectés représente une formidable opportunité pour automatiser, affiner et donc optimiser un nombre important de tâches. Des pièges connectés permettront d’effectuer des comptages en temps réel et des suivis à distance des populations de ravageurs qui, couplés à des données climatiques et grâce à des modèles prévisionnels, faciliteront la décision d’intervention. Les progrès de l’analyse d’images doivent également permettre de développer de nouvelles applications pour la surveillance de l’émergence des maladies.

Les méthodes de diagnostic couplées à des applications numériques simples et robustes, à l’exemple de S@M ou de Vigi Horti sont également des outils en cours de développement qui renforceront la capacité de décision des professionnels et leur implication dans les démarches agroécologiques.

Certaines solutions proposées dans le cadre d’une protection des plantes plus durable entraînent une hausse significative des besoins en main d’oeuvre. Par conséquent, seule une automatisation des tâches permettra le développement rapide de ces nouvelles solutions respectueuses de l’environnement. Le numérique et les nouvelles technologies aideront à développer la mécanisation et de la robotisation dans ce domaine. De plus, outre les bénéfices attendus pour l’ergonomie des postes de travail, des travaux sur la compétitivité de la mécanisation et de la robotisation pourraient également contribuer à forger une image de la profession moderne et positive sur le plan social (emploi, conditions de travail, environnement) vis-à-vis des futurs professionnels.

Ce lien entre nouvelles technologies et protection des cultures est également un aspect étudié dans le cadre du projet ABA-PIC, auquel participe ASTREDHOR. Ce projet inter-instituts financé dans le cadre du Plan de relance agricole vise à renforcer la recherche appliquée sur des solutions innovantes de biocontrôle et leurs modalités d’application.

Dans ce contexte, ce numéro spécial de Référence horticole propose une compilation bibliographique de références techniques sur la protection des cultures en lien avec les nouvelles technologies. Il permettra au lecteur d’approfondir ses connaissances sur le sujet.

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