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Le thrips est actuellement identifié par les horticulteurs comme un problème majeur. Or, la lutte chimique contre les thrips est dans une impasse : le thrips, qui se niche au cœur des boutons floraux, est difficilement accessible par les traitements chimiques. Les nymphes sont nichées près du sol : elles ne peuvent donc pas être ciblées par des traitements insecticides sur la plante. Les cibles faciles des traitements chimiques restent les adultes et les larves sur la végétation. Mais aujourd’hui, le manque d’efficacité des matières actives mises sur le marché ne permet pas de bien contrôler les populations de ce ravageur. Avec seulement quatre matières actives disponibles sur le marché pour l’horticulture sous serre et l’apparition de phénomènes de résistance, au spinosad notamment, il n’est plus possible d’alterner suffisamment les modes d’action pour une lutte chimique efficace contre les thrips.

Les horticulteurs se sont donc naturellement orientés vers la lutte biologique contre ce ravageur en utilisant des lâchers inondatifs d’auxiliaires. Le seuil de nuisibilité étant extrêmement bas, la protection intégrée est particulièrement difficile à mettre en place. Il existe de nombreux auxiliaires sur le marché capables de lutter contre les thrips mais leur efficacité est limitée. Il s’agit surtout d’acariens auxiliaires qui ne ciblent finalement qu’une partie assez courte du cycle biologique du ravageur. De plus, traitements chimiques et lutte biologique ne font pas bon ménage. Certes, certains produits sont moins rémanents mais peu compatibles sur l’instant avec les prédateurs. La gamme étroite de produits disponibles pour l’horticulture permet difficilement de choisir des produits peu nocifs pour les auxiliaires. Sur l’adulte, les solutions actuelles passent par le piégeage de masse à l’aide de panneaux chromatiques englués parfois complétées par l’utilisation de phéromones.

L’Institut technique de l’horticulture mène des essais pour aider les producteurs à sortir de l’impasse, tant dans le domaine de la lutte directe par action de produits, que de la lutte indirecte par diagnostic précoce ou à l’aide de plantes indicatrices, plantes pièges, solutions répulsives ou encore perturbatrices.

Pour permettre aux producteurs de trouver des pistes, ASTREDHOR a réalisé un numéro spécial de son bulletin bibliographique "Référence horticole" sur ce thème. Cet inventaire bibliographique présente des références d’articles accompagnées d’un résumé et classées par grands thèmes (description du ravageur, méthodes de lutte). Les articles sélectionnés sont issus de la presse technique reçue à ASTREDHOR depuis 2010. On y trouve également quelques références de comptes rendus d’essais de Wageningen UR (Pays-Bas) sur les thrips. Le document met aussi en avant les essais menés au sein de l’Institut depuis 2012 avec leurs principaux objectifs (actions nationales et régionales).

Pour consulter l'inventaire : cliquer ici.